Qu’est ce que le bien ? J’aurais pu prendre comme sujet le mal, mais par la même occasion j’aurais eu à parler du bien puisque nous opposons toujours ces 2 forces. Ce qui conduit inévitablement au Ying et au Yang. Il s’agit là d’une composante dans les cultures occidentale et orientale qui se rejoignent. Il y a alors ici une volonté de créer une ambivalence. On ne peut faire abstraction des deux. Les opposés s’attirent et se complètent. A l’image du Ying et du yang, si l’ensemble tourne sur une roue libre, à l’observation on peut voir que l’ensemble forme un tout. Ce tout est alors un prisme que l’on observe et regarde de façon détachée et volontaire. De là, nous pouvons voir que tout cela n’est qu’une illusion de point de vue.

Prenez l’exemple de deux personnes qui en viennent aux mains suite à un différend sur le même thème. Ajoutez-y une 3e personne qui se trouve en haut d’un muret, et enfin une 4e personne située derrière le mur. Que pouvons nous en déduire de tout cela ? Ces 2 personnes qui se prennent le bec sont les acteurs du moment. La 3e personne sera l’observateur privilégié de la chose. La 4e ne verra point la situation mais pourra entendre l’altercation si peu qu’elle soit violente. Donc, ce décor posé montre bien là les enjeux. Les 2 premières personnes savent sans conteste ce qui se passe et donc, agissent en fonction de l’interaction de l’une avec l’autre en réponse aux beligerances. L’homme au muret sera presque comme le témoin, le journaliste…retracant et tentant de comprendre la situation qui se présente à lui. Il sera privilégié mais ne pourra qu’en déduire la situation et non son fondement. La personne extérieur au mur ne pourra que créer des chimères dans son esprit et simplement déduire une altercation.

Que pouvons nous en conclure ? Seul les acteurs de la situation sauront réellement ce qui se trame et se produit. Tous les autres acteurs ne sont que des rapporteurs de la chose. Mais attention à ne pas négliger un 5e individu, ce dernier sera quand à lui bien placé tout en haut de l’événement. Il pourra ainsi voir l’ensemble des acteurs présents. Il faut toutefois noter que si cette personne a un tel “pouvoir”, on pourrait en déduire qu’il a un certain contrôle de la situation, voir même être la personne derrière cette belligérance. Donc, la circonstance ainsi créée ici, est du ressort de ce 5e individu qui détient un pouvoir presque divin. Il est le metteur en scène de l’événement, il place ainsi ses pièces sur cette scène.

Revenons-en au bien, concept bien religieux. Toute action de bienveillance sera récompensée par Jésus et Dieu. Tous 2 représentent le même symbole, l’un humain mort pour l’Homme et l’autre immuable, Jésus étant le représentant terrestre de la divine bienveillance. Donc, ce bien est une volonté de faire des actions et actes de parole dans la volonté d’amener de la bonté et du bonheur à son prochain, sans négliger la franchise et l’honnêteté. De là, le mal est son contraire, une médisance de pure méchanceté.
Le bien est un concept fort de droiture. Un vœux de piété et d’engagement. Toutefois, par exemple lors de guerres, les vainqueurs sont immanquablement les grands gagnants de l’histoire. Ils vont poser leur volonté sur l’historique de cette guerre et ainsi endoctriner l’ensemble de leur nation, mais aussi des autres, notamment celles qui sont subjuguées. Ainsi, le bien peut se voir comme le fait d’avoir raison. Un pur mot de victoire à savourer sans aucune condition, cela est bien vrai : il suffit de voir les livres d’histoire pour voir l’orientation de l’éducation, l’endoctrinement….prenez comme exemple, l’histoire de la 2e guerre mondial d’un côté francais et de l’autre, allemand… Eh oui, nous avons bien là 2 divergences evidentes.

Bien evidemment, aujourd’hui celà se situe sur un plan commercial et économique. Les “maîtres” du monde, les grandes entreprises, les grands GAFAM dirigent sans conteste la puissance de l’information, surtout son traitement automatique, ordonnant par l’IA et les technologies connexes à celle-ci. Ainsi, le bien ne peut se définir que chez les plus puissants et les plus influents. Ceci n’est pas à diaboliser mais à constater l’inevitabilité des 3 pouvoirs : l’argent, le sexe, et l’influence. Ces 3 pouvoirs orientent la direction du monde depuis la nuit des temps, ce sont actuellement des concepts élevés au rang de divinité, de religion. Personne ne peut s’en défaire, à moins de devenir eclesiatique ou ermite perdu au fin fond de la montagne de l’Himalaya.

Une certaine poignée de personnes vit comme cela, que ce soit dans ces endroits reculés ou en pleine ville. Cependant, elle ne peut en faire abstraction dans la vie de tous les jours, au point que cela en devienne une nécessité, un élément inaretable. Certes, vivre avec peu et ne dépendre de personne implique beaucoup d’abnégation. Cela est possible, mais des relents de cette accroche à la civilisation des 3 pouvoirs ne peuvent être occultés. Cette personne ne peut faire abstraction de certaines composantes nécessaires à sa survie. Imaginer que l’ ermite tombe malade avec une grande affliction : va t il se soigner avec le peu de moyen qu’il a à sa disposition, ou tentera t il de faire appel à la médecine de la civilisation ? Il peut se laisser mourir, mais cela en vaut il le risque ? Sa conviction est elle assez grande pour refuser cette ” ordeal ” ?

Peut être qu’une religion comme les témoins de Jéhovah peuvent faire interdire l’utilisation de la transfusion sanguine. Dans ce cas, ce pouvoir qui l’influence est d’une grandeur sans pareil. Conviction et affliction vont de paire.. mais à quelle limite pour l’individu ? Le travail sur soi est quelque chose d’essentiel et primordial. Y faire abstraction ou l’occulter totalement amène à de fortes dérives et relents lors de périodes difficiles pour cet individu. La méditation est un bon moyen de voir au delà et de faire un travail sur soi même, mais sans orientation et principe de base : comme toute chose, l’effet n’en sera que partiel. Il faut une forte volonté d’esprit pour pouvoir accéder à une grandeur d’âme et d’esprit.

Mais revenons au sujet principal. Le bien est une fonction que tout Homme se projète tel un mirroir, au point de devenir le centre même de certains individus, en particulier religieux. Le bien est un manteau que l’on porte afin d’avoir une approbation sociale de sa personne, une sorte d’armure pour faire face au mal, une protection. Pour d’autres, cela peut être un leitmotiv qui va les pousser à agir de façon orientée pour ainsi respecter ce voeu de piété. Cela peut bien sûr obscurcir ces objectifs de vie… de là, un conflit pourra se créer et ainsi permettre l’alchimie des oppositions. Du conflit mental qui se pose sur lui…

Dans la vie de tout les jours on se prend à dire ” j’ai fait du bien “. On se conforme à son image du bien. Or, le bien de soi est tout aussi celui de l’autre. Il ne peut y avoir de bien sans y avoir une répercussion quelque part. Qu’elle soit bonne ou néfaste, cela modifie ce prisme Tout cela pour dire que le bien n’est qu’un terme vague et imprécis pour englober des concepts et un point de vue justifié. Le bien est positif et le mal négatif, à l’image d’une pile avec les 2 pôles plus et moins. Nous sommes ici encore devant l’opposition des choses. L’opposition est le cœur même de tout événement. Il faut des opposants pour jouer un match de foot, de la concurrence pour créer des ressors d’imagination dans le cas d’un commerce, de la piété dans le cas d’une relation entre 2 individus… L’homme et la femme ne sont que des opposés qui s’attirent et se complètent. L’opposition de façon de pensée et d’agir créée le débat, et pourrait on dire, le bien et le mal, la bienveillance et l’antipathie.

Le concept de bien et de mal n’est qu’un connecteur à tout lien social, une unité de mesure commune dans laquelle tout se juge et se perd. C’est une couche sociale qui donne une base d’évaluation et de principe à soi même et aux autres.
Bien et mal ne sont que les même pièces d’un échiquier, blanc ou noir, noir ou blanc. Cela n’est qu’une même pièce que l’on pose et repose d’un côté puis de l’autre. Mais que se passerait il si la pièce au lancer se pose sur la tranche ?

Je vous laisse méditer là dessus…

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